
« Ghaza sera totalement détruite » a promis hier le ministre israélien des Finances. Celui-ci a assuré que la population palestinienne déplacée vers le sud de l’enclave sera dispersée à travers l’Egypte et la Jordanie, sans nommer ces deux pays. A l’opposé de ces propos sinistres prononcés par un ultra sioniste, les positions arabes n’arrivent pas à se définir. Aucun son ne sort de certains régimes, principalement ceux ayant opté pour la capitulation et le reniement. Quant aux puissances occidentales, aucune voix ne sort sauf des rangs dispersés, mais plus ou moins orientés, des sociétés civiles où règnent le sentiment de rejet et de dénonciation d’un génocide déclaré. « Dans six mois, il n’y aura plus de Hamas à Ghaza », a-t-il affirmé avant de réaffirmer que « le Hamas n’existera plus à Ghaza, point final. Ni comme entité militaire, ni civile, ni gouvernementale ». « Aucune organisation ne pourra verser des salaires ou administrer quoi que ce soit », a-t-il déclaré, alors que les négociations indirectes qui n’en finissent pas s’enlisent dans la « routine » et l’attitude passive. Elles n’ont servi au final qu’à meubler le décor diplomatique d’une opération d’extermination en cours d’exécution. Le massacre d’enfants et de femmes continue au mépris de l’humanisme et l’humanité. Et l’entité sioniste s’apprête à élargir son agression. La mise en œuvre du plan Trump semble constituer le prix à payer par Tel Aviv en contrepartie d’un soutien américain total. Dimanche, le Cabinet de Sécurité israélien a approuvé un plan visant à occuper durablement des territoires à l’intérieur de l’enclave palestinienne. La première réaction aux propos du responsable israélien est venue du mouvement de résistance palestinien Hamas, qui a averti le même jour que le plan israélien équivalait à « sacrifier » les captifs détenus dans l’enclave. « L’approbation par le cabinet d’occupation de plans visant à élargir l’offensive au sol à Ghaza traduit une décision explicite de sacrifier les Israéliens détenus en captivité dans l’enclave », a déclaré le Hamas dans un communiqué ; qui ne voit plus d’intérêt à négocier une trêve, « tant que se poursuivent la guerre de la faim et la guerre d’extermination ». Son appel à une forte pression de la part de la communauté internationale sur Tel Aviv pour mettre un terme à « la guerre de la faim », sera-t-il entendu ? « Le monde doit faire pression sur le gouvernement Netanyahu pour mettre fin aux crimes de la faim, de la soif et aux meurtres », a souligné le Hamas, qui a exhorté les nations arabes et islamiques, les Nations unies et la communauté internationale à « prendre des mesures immédiates pour freiner le gouvernement d’occupation fasciste et traduire ses dirigeants devant la justice internationale ». Près de 53 000 palestiniens, dont la majorité sont des femmes et des d’enfants, alors que les survivants font face à une existence apocalyptique. Les mandats d’arrêt délivrée par la Cour pénale internationale à l’encontre de Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité n’ont pas encore abouti. La poursuite de l’entité sioniste pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice n’a rien changé à la tragédie palestinienne.
Mohamed M
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