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La liberté d’expression en France : un leurre et une fiction : Le diktat des milieux sionistes

Samedi soir sur la chaîne de télévision publique, France 2, Thierry Ardisson, a été auteur de propos, qui ont provoqué un séisme dans les milieux pro-Israël. Celui-ci a déclaré dans l’émission « Quelle Epoque ! », que Ghaza, « c’est Auschwitz, voilà, c’est tout ce qu’il y a à dire ». Il ne fallait pas plus pour déclencher une levée de boucliers, actionnée par le Conseil consultatif des institutions juives de France. Pour une comparaison, que la réalité vécue dans l’enclave palestinienne, victime d’un blocus insoutenable et une guerre sans merci, ne cesse de confirmer chaque jour, l’animateur et producteur de télévision a été descendu en flammes et voué aux gémonies. Il vient de vérifier à ses dépens que la liberté d’expression en France n’est qu’un leurre et une fiction. Dans le meilleur des cas, elle peut être une notion à double vitesse ! En moins de 24 heures, il a été forcé par les sous-traitants de l’entité sioniste à s’aplatir et à faire son mea-culpa, démontrant de façon flagrante l’influence grandissante des cercles pro-Israël sur les institutions françaises. « Je prie mes amis juifs de bien vouloir me pardonner », a-t-il déclaré dans son communiqué, rappelant avec une insistance indigne avoir à plusieurs reprises pris position publiquement contre l’antisémitisme. Et pourtant, ce qui se passe dans l’enclave palestinienne est insoutenable. Les images de Ghaza, qui parviennent au monde sont terribles. En plus des dizaines de victimes quotidiennes des bombardements, depuis des semaines, des responsables de l’ONU et d’ONG multiplient les alertes sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans le territoire palestinien assiégé.  « Des familles à Ghaza ont faim alors que la nourriture attend à la frontière », a souligné hier la directrice du Programme alimentaire mondial (PAM), Cindy McCain, pour qui « la communauté internationale doit agir urgemment pour permettre à l’aide de revenir à Ghaza. Si nous attendons qu’une famine soit confirmée, il sera trop tard pour beaucoup de personnes ». Siwar Ashour n’a que 5 mois et elle est enrouée. « Sa voix a été dépouillée de l’énergie nécessaire pour communiquer pleinement sa détresse. Elle ne peut pas absorber le lait maternisé ordinaire et les médecins disent que le blocus israélien, maintenant dans son troisième mois, signifie que les fournitures de nourriture dont elle a besoin sont rares », lit-on dans un article publié par BBC. « Siwar a l’air de souffrir du poids de la guerre sur ses poumons », a indiqué la même source. « Il n’y avait pas de nourriture quand je l’ai mise au monde », confie Najwa, sa mère. « Si je voulais me nourrir pour pouvoir l’allaiter, je n’avais pas de nutriments pour améliorer ma santé… Elle ne boit maintenant que du lait maternisé, et nous ne savons pas comment nous pourrons lui en fournir », ajoute-t-elle. C’est pire qu’Auschwitz. Thierry Ardisson aurait dû comprendre qu’en France, les voix qui dénoncent par humanisme les atrocités subies par les Palestiniens à Ghaza et en Cisjordanie n’ont pas le droit à la parole.

Mohamed Mebarki

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