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Restauration de la Vieille-ville de Mila : Des drones pour sauver la mémoire

Lutilisation des technologies modernes sinvite désormais partout. Ainsi, dans le processus de réhabilitation du Vieux Mila, on a fait appel à limagerie aérienne et la photogrammétrie pour reconstituer les monuments historiques et déterminer avec précision leurs formes et dimensions. En effet, lors de la 19ème édition de la conférence annuelle « Mila à travers les âges », organisée samedi 17 mai par lassociation Les Amis du Vieux Mila, en collaboration avec luniversité Salah Boubnider (Constantine-3) et lAgence Thématique de Recherche en Sciences Sociales et Humaines (ATRSSH), les trois partenaires ont révélé que le recours aux technologies de pointe permet la reconstitution précise du site. Cela facilite, par ricochet, sa réhabilitation et la constitution dune banque de données sur chacun des monuments traîtés, a-t-on expliqué. A cette occasion, Faouzi Domaz, chercheur à linstitut de géovolcanologie de Rome et réalisateur du relevé photogrammétrique de la vieille-ville de Mila, a présenté les premiers résultats danalyse et de traitement réalisé sur Ain Labled, lun des monuments de cette dernière. Domaz a indiqué, lors de son intervention à cette conférence, quil a réalisé 270 prises de vue aériennes en 3D (trois dimensions) au moyen dun drone, quune partie de ces documents visuels, celle concernant Ain Labled en loccurrence, a été traîtée et que les résultats sont excellents. « Nous avons réalisé de la photogrammétrie en 3D. Les résultats du traitement de ces prises de vues sont excellents. Nous allons pouvoir réhabiliter la vieille-ville dans sa forme initiale grâce aux images aériennes et aux reconstitutions réalisées », a-t-il dit. Un échantillon dimages réalisées par drone a été présenté à cette occasion. Pour sa part, le professeur Youcef Aibeche, professeur en archéologie, directeur de lATRSSH et président de l’équipe scientifique, a indiqué à LEst Républicain, en marge de la conférence, que tous les monuments historiques et archéologiques de la ville antique ont été balayés au drone et quun relevé photogrammétrique complet de la cité a été réalisé en vue de sa réhabilitation. « Ce travail va nous permettre de constituer une documentation numérique fiable sur le site et servira de base aux travaux de réhabilitation et de développement des circuits touristiques dans la vieille-ville », a-t-il ajouté. Le professeur Aibeche précise que sur la base des images obtenues, on va définir les endroits où, après la réhabilitation des lieux, il faudra planter des arbres et des supports d’éclairage nocturne et identifier les bâtiments qui seront baptisés, ainsi que le circuit touristique, dans la perspective de la faire sortir de sa clochardisation et lintégrer dans le réseau des lieux culturels.  Intervenant dans la conférence, le recteur de luniversité Salah Boubnider, le professeur Chaâbane Boubaïtiche, a assuré que son établissement contribue à cette initiative grâce à lapport de ses instituts durbanisme et des arts, et quil reste disponible à toutes les initiatives citoyennes. « Nous avons la volonté dapporter notre contribution scientifique à ce projet, sans retenue », a-t-il dit en substance. Signalons qu’à cette occasion, trois étudiants de cette grande école ont présenté leurs mémoires de master-2 au siège de la bibliothèque municipale, qui a abrité les travaux de cette 19ème édition de la conférence annuelle « Mila à travers les âges ». La réalisation de mémoires de fin de cycle universitaire sur la vieille-ville est lune des formes de contribution de luniversité Constantine-3 à lambitieux projet visant à faire sortir cette cité millénaire de loubli, comme la si bien souligné le professeur en médecine Abdelaziz Segueni, président de lassociation Les amis du Vieux Mila, initiatrice de toute cette dynamique.

K. B.

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