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Journée d’information sur la caisse des pensions : Les femmes divorcées informées de leurs droits à Biskra

Le bureau local du Croissant-Rouge Algérien (CRA) a organisé hier, mercredi 21 mai, à la Salle Atlas, en coordination avec la Cour de justice, une journée dinformation et de sensibilisation sur la loi 01-24, promulguée en 2024, instituant la caisse des pensions destinées à venir en aide aux femmes divorcées sans revenus et avec des enfants placés sous leur garde.

De nombreuses femmes venues de toutes les communes de Biskra et dOuled Djellel y ont assisté, a-t-on constaté. « Au cours de nos pérégrinations à travers les villes et les villages de la région pour apporter des aides aux plus défavorisés, il nous a sauté aux yeux que la majorité des femmes divorcées endurent de déplorables conditions de vie avec leurs enfants et quelles ignorent complètement les textes de loi promulgués en leur faveur. Cette journée est destinée à expliquer la teneur de la loi, le rôle de la caisse des pensions pour les femmes divorcées et les conditions simplifiées pour en bénéficier.  Les femmes sont le pilier de notre société et les premières éducatrices des futurs adultes de notre nation. Abandonnées, esseulées, indigentes, elles triment honorablement pour subvenir aux besoins de leurs enfants. Pourtant, elles ont un rôle crucial à jouer dans la lutte nationale contre les fléaux sociaux, dont le trafic de drogue, le vagabondage, la mendicité et la délinquance. Il est inconcevable quelles puissent supporter la charge denfants et vivre dignement sans une aide conséquente de l’État. Cette caisse corrige une injustice dont elles sont victimes », a confié Abdelmadjid Khobzi, président du CRA de Biskra. La création de cette caisse des pensions, répondant aux recommandations onusiennes et aux directives du président de la République, vise à protéger les femmes divorcées et leurs enfants du dénuement, de la mendicité, de lexploitation et du recours à des moyens immoraux et illégaux pour subvenir à leurs besoins. Placée sous la seule tutelle et autorité des magistrats, elle est ainsi un moyen de garantir une vie digne à cette catégorie sociale à travers un cadre juridique actualisé. Ce dispositif vient réparer le défaut de responsabilité de beaucoup de maris envers leurs ex-femmes et leurs enfants, particulièrement au sujet de la pension alimentaire quils ont le devoir et lobligation de verser mensuellement. L’octroi d’une pension alimentaire est ordonné par le tribunal en faveur des enfants et des femmes divorcées en cas de fuite, de refus, de désistement ou d’incapacité du mari à s’en acquitter. Néanmoins, le paiement des pensions alimentaires par l’État ne dispense pas le mari de son obligation de les honorer et ne l’empêche pas d’être passible de poursuites judiciaires, a-t-on appris. « Il est désolant que beaucoup de femmes ignorent leur droit. Les procédures pour bénéficier de cette pension sont allégées. La nouvelle loi impose le dépôt d’une simple demande accompagnée de pièces justificatives au bureau des affaires de la famille du tribunal du lieu de résidence de la concernée. Le juge en charge du dossier se prononce dans un délai maximum d’une semaine. La femme divorcée perçoit le montant de la pension alimentaire dans un délai de 25 jours par l’intermédiaire de la caisse des pensions alimentaires », a précisé Fayrouz Brahmi, magistrate à la section des affaires de la famille auprès de la Cour de justice de Biskra. A noter que cette rencontre a permis aux femmes divorcées d’exposer leurs cas à travers des ateliers de simulation et d’apprentissage pour constituer des dossiers complets afin de bénéficier d’une pension mensuelle de l’État. Beaucoup d’entre elles sont reparties satisfaites et heureuses, a-t-on remarqué.                                                                                                  

Hafedh Moussaoui

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