Il est incontestablement la voix de la raison en France, en ces temps de campagne hystérique contre l’Algérie. L’ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, a le courage de ramer à contre-courant de cette odieuse propagande portée par le ministre de l’Intérieur et désormais aussi président de LR(Les Républicains), Bruno Retailleau. Le dernier des chiraquiens a une nouvelle fois exprimé son désaccord avec la ligne dure du virtuel candidat de la droite à la présidentielle de 2027. Dans une conférence de presse qu’il a animé hier, de Villepin a déconstruit la stratégie de la tension permanente de Bruno Retailleau envers notre pays, qui relève d’après lui, d’une « logique de communication et non pas d’une politique publique”. C’était une réplique à une déclaration faite la même journée par le ministre de l’Intérieur sur LCI qui estime que la France « n’a pas tenu un rapport de force suffisamment prégnant face à l’Algérie”. Dominique de Villepin n’a pas manqué d’asséner que “faire la politique du pire vis-à-vis de certains pays de l’Afrique du Nord, ça ne nous aidera pas à faire rentrer des OQTF dans leurs pays d’origine (…)”. Pis encore, il met en garde son probable adversaire en 2027 contre sa tentation à suivre la stratégie “du bras de fer” qui est, à -t-il ajouté “absolument dangereux”. Il en veut pour preuve l’exemple de Giorgia Meloni dont le pragmatisme et le sens de la mesure lui a permis d’avoir d’excellentes relations avec l’Algérie. Mais l’irascible Bruno Retailleau ne semble pas l’entendre de cette oreille. Encore moins qu’il est maintenant propulsé chef de la droite et qui se voit déjà au palais de l’Elysée. Or, sa politique hard risque de coûter trop cher à la France, déjà ébranlée par sa sortie sans gloire du Sahel et secouée par une crise économique étouffante. Du coup, Dominique de Villepin qui trône à la tête des sondages des personnalités aimées des français, apparaît comme une chance pour la France si elle veut éviter l’horrible destin que lui réserve l’arrivée au pouvoir d’un personnage aussi radical et aussi irresponsable que Bruno Retailleau. Les français ont un choix à faire entre la tentation du pire et la voix de la raison.
Par Imane B
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