Les éléments de la Brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ) de Sidi Mabrouk de la sûreté de wilaya de Constantine ont réussi ce mardi à démanteler un réseau bien organisé spécialisé dans la vente illégale de stupéfiants. Une impressionnante quantité soit près de 60 000 unités de différentes marques de produits pharmaceutiques à effet psychotrope ont été saisies au niveau d’un local à usage d’habitation appartenant à l’un des membres du groupe composé de trois personnes âgées entre 31 et 57 ans. Les mis en cause exploitent une société fictive de distribution en gros de produits pharmaceutiques pour couvrir leurs méfaits. Le pot aux roses a été découvert suite à des informations parvenues à la brigade relatives aux activités illégales de vente de produits dangereux d’un repris de justice, lequel exploitait, apprend-on de source policière, plusieurs véhicules qu’il dissimulait à l’intérieur de son domicile. Les enquêteurs procéderont alors à des recoupements d’informations avant de prendre en filature le suspect. Un homme à bord d’un véhicule sera alors arrêté à proximité du domicile en question. La fouille de l’engin permettra aux policiers de réaliser une première saisie, soit un millier d’unités de produits psychotropes ainsi que d’une importante somme d’argent. Le mis en cause sera alors conduit au siège de la brigade sis à Sidi Mabrouk. La poursuite de l’enquête permettra aux éléments de la brigade de réaliser l’importante prise au domicile du premier suspect lors de sa perquisition sur ordre de la justice. C’est alors qu’ils découvrent que l’habitation en question était non seulement exploitée pour la dissimulation et le stockage de la marchandise mais leur servait également pour le reconditionnement des produits avec entre autres effacement de la chaîne sérielle des numéros de lots afin de camoufler leurs origines. En sus de 58 970 unités de différentes marques de produits psychotropes, les policiers ont récupéré des éléments du matériel utilisé au niveau de cet atelier, dont des ciseaux, des ordinateurs portables et des boîtes vides. Les investigations ont par la suite permis après leur identification, l’arrestation des deux autres membres, le premier, recherché par la justice et qui n’est autre que le propriétaire de la société de gros spécialisée dans la distribution de médicament, et le second qui était chargé du transport de la marchandise des grossisteries vers le domicile siège de l’activité illégale. L’enquête a révélé aussi que l’un des mis en cause était impliqué dans la falsification de documents commerciaux. Ce dernier utilisait le à l’insu de sa propriétaire d’un sceau appartenant à une professionnelle de la santé qui d’ailleurs s’est constituée partie civile, précise-t-on de même source. L’opération a ainsi permis la récupération de 59970 unités psychotropes, trois véhicules, deux lap top des mobiles et une somme d’argent. Les mis en cause ont été présenté devant la juridiction territorialement compétente, ils devront répondre des chefs d’inculpation de distribution, transport, stockage, extraction, acquisition et présentation à des tiers en vue de la vente illégale de produits stupéfiants au sein d’un groupe criminel organisé, non-respect des règles de contrôle administratif, technique et sécuritaire de la distribution et de la livraison des médicaments aux propriétés psychotrope, et, falsification de papiers commerciaux en apposant de fausses signatures.
M A
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