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Déclarations fracassantes du wali de Béchar : Qui veut torpiller le projet de Gara Djebilet ?

« Depuis que nous avons commencé le projet de Gara Djebilet, nous recevons des coups de toutes parts pour que ce projet ne voie pas le jour ». Ces propos ont été tenus par le wali de Béchar, qui s’exprimait dimanche devant les élus locaux. Des déclarations d’une grande teneur de la part d’un commis de l’Etat, qui aura ainsi évoqué ouvertement des pressions destinées à contrecarrer la relance de la mine géante de fer, située près de Tindouf et dont les réserves sont estimées à plus de 3 milliards de tonnes. Sans donner de détails sur l’origine de ces « coups », Saïd Ben Kamou a affirmé que les autorités algériennes sont en possession de preuves tangibles sur l’existence de parties nourrissant des intentions évidentes pour « torpiller ces projets qui permettront à l’Algérie d’avancer ». Les Marocains qui, dans leurs hallucinations expansionnistes, ont toujours convoité une partie du Sahara algérien conformément aux illusions d’Allal El Fassi, sont-ils dans le coup ? Probable dans la mesure où le Makhzen s’est inscrit depuis des décennies dans une optique anti-algérienne. L’entrée en exploitation de la mine de Gara Djebilet, qui revêt une importance capitale pour l’Algérie, n’avait pas manqué de faire fantasmer. Il a fallu attendre 2022 pour voir le rêve se matérialiser. Le 13 avril, un protocole d’accord a été signé entre le groupe turc Tosyali et l’entreprise nationale de fer et de l’acier pour la réalisation sur le site en question d’une unité de production de concentré de minerai de fer, dont la réalisation est prévue dans moins de 24 mois. Une unité avec une capacité de 500 000 tonnes par an de concentré de minerai de fer, selon la radio nationale. Il est attendu à ce que le groupe turc investit plus de 100 million de dollars dans cette unité de production, qui génèrerait des revenus en devises de l’ordre de 60 millions de dollars. Pour revenir aux propos du wali de Béchar, il convient de noter qu’elles sont loin d’être anodines ou motivées par un quelconque besoin de publicité. S’il est monté au créneau, en faisant des déclarations fracassantes, alors qu’il est tenu par des obligations de réserves, c’est que les entraves sont bien réelles. « L’Algérie est la porte de l’Afrique », a-t-il souligné à juste titre, avant de lancer que « les grosses têtes se bagarrent pour tenir en main la clé de l’Afrique ». Des insertions illustrant parfaitement la portée stratégique du projet de Gara Djebilet et son impact sur l’économie algérienne, ainsi que les desseins de tous ceux, qui s’obstinent à se mettre en travers du développement de l’Algérie. Le 8 mai 2022, le président de la République avait évoqué l’importance que revêt pour le pays Gara Djebilet, affirmant que l’Algérie tient absolument à s’imposer comme un leader africain dans le domaine de la sidérurgie.

Mohamed M

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