Le onze sétifien oublie une nouvelle fois qu’un match de football se joue sur le périmètre vert et non dans les colonnes de la presse. Une nouvelle fois, la formation phare de la capitale des hauts plateaux rentre à la maison les mains vides. Au grand découragement de ses milliers de fans blasés par la parlotte et les bonnes intentions. Ainsi, les hommes de Billel D’ziri déçoivent, ne réalisent pas le match attendu. Mieux encore, ils oublient leur football à Sétif où l’opinion sportive est en colère pour ne pas dire en ébullition. Catastrophique, le bilan des dernières sorties hors 8 mai 1945 en est la cause. En quatre manches (RCA, CSC, CRB et USMK) , les partenaires de Tabti ne glanent le moindre point. Pour 7 buts encaissés, l’attaque sétifienne n’inscrit qu’un tout petit but. C’est à la fois maigre et insignifiant pour une formation qui voudrait boucler l’exercice sur le podium donnant droit à une nouvelle aventure africaine. Un tel objectif ne se construit pas avec des vœux pieux et un effectif limité techniquement. N’ayant absolument rien fait pour renverser la vapeur , damer le pion à un adversaire n’ayant pas l’étoffe d’un ogre et revenir le cas échéant à la maison avec un bien meilleur résultat , les noir et blanc ont été transparents à Khenchela où la formation locale a mis à profit la faiblesse d’un aigle noir malade . Dans l’incapacité à remonter un score d’un petit but encaissé à la 33e minute de la première mi-temps, les joueurs ainsi que le staff technique ont le moins que l’on puisse dire montré leurs limites. Il ne faut pas sortir de Saint Cyr pour diagnostiquer le mal qui range le prestigieux aigle noir sétifien . Les principaux acteurs à savoir les joueurs et le staff technique sont les premiers responsables de la dégringolade laquelle risque de causer des graves préjudices et désagréments à l’ESS ne pouvant se permettre une autre saison sans participation à une compétition internationale qu’elle soit la ligue des champions ou la coupe de la confédération africaine de football, seul trophée faisant encore défaut à la belle et riche vitrine des sétifiens. Ne pouvant réaliser trois passes, imposer son jeu et son rythme, le onze sétifien manquant de caractère a failli sur toute la ligne. La manière de faire du staff trouvant le luxe d’octroyer à ses joueurs une « permission » de trois ou quatre jours à la moindre occasion en rajoute une couche. La passivité de la direction du club fermant l’œil sur les absences injustifiées de certains « cadres »n’arrange pas les affaires d’une formation la plus grande perdante de ces dernières semaines. Au moment où les autres candidats à une place au soleil, comme le CSC et le MCA grappillent des points et des places au classement général, l’ESS perd du terrain, prend l’eau. Baissant pavillon au mauvais moment, les partenaires de Chaabi sont victimes d’une aléatoire programmation. Ce n’est pas du tout évident de préserver la rythme, la forme et le rendement d’un groupe n’ayant disputé que deux petit matchs (USMA et USMK) en trois semaines. Sur un autre registre , une nouvelle réunion se rapportant à l’achat de 75% des actions du club sétifien par Sonelgaz s’est tenue jeudi à Alger au siège du groupe . Selon certaines indiscrétions l’opération est en voie de concrétisation. La venue de Sonelgaz sera d’un grand apport pour l’aigle noir confronté à une inextricable crise financière, l’autre cause de la dégringolade …
ABendahmane
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