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Céréales, tomate industrielle et raisin : Effondrés, les agriculteurs d’El Tarf broient du noir

Décidément, c’est la poisse chez bon nombre d’agriculteurs, résignés à se soumettre aux caprices de dame nature qui leur a causé des dégâts dans de nombreuses cultures. Il s’agit tout d’abord des inondations du mois de juin et surtout du siroco de la deuxième semaine de ce mois de juillet qui a persisté durant presque dix jours. Ainsi, de nombreuses cultures, à l’image des céréales, ont développé des moisissures, faisant que les analyses du laboratoire les ont déclarées comme impropres à la consommation. Des pertes sèches pour les agriculteurs qui espèrent une indemnisation. Une autre culture, et pas des moindres, a subi, elle aussi, les affres de ces aléas climatiques. Il s’agit de la tomate industrielle dont les rendements à l’hectare se sont rétrécis comme une peau de chagrin. « Il n’y a qu’à regarder les plants de tomates », dira un agriculteur. En effet, une couleur jaune, parfois rosâtre, indique que le produit est malade. D’où le peu de quantité de tomates acheminée vers les conserveries, contrairement aux chaînes de camions et de remorques qu’on observe en temps normal. Les vignobles n’ont pas été épargnés par ces changements climatiques. Des récoltes importantes ont été endommagées, synonymes d’une offre dérisoire de raisins sur le marché, ce qui entraîne une augmentation des prix. Un agriculteur de Berrihane nous a déclaré qu’il a tout perdu, soit l’équivalent d’une somme de 500 millions de vente chaque année pour ses quatre hectares. Selon lui, le travail consiste désormais à sauver les vignobles, en les taillant et en les soignant. Sinon, c’est la perte pure et simple de son verger. Un autre agriculteur professionnel des plaines de Besbes, Mohamed Laouabdia, a fait savoir, pour sa part, que cette année a été dure pour ce secteur. Outre l’irrigation, la vigilance se devait d’être extrême pour soigner et intervenir à chaque fois pour sauver les cultures. Ce qui, bien sûr, engendre des surcoûts. Saci Labadlia, président de la chambre de l’agriculture, dira sans équivoque que l’année 2023 est exceptionnelle avec ce qu’elle a charrié comme inconvénients pour l’agriculture. Cela a commencé avec la faible pluviométrie, synonyme de sécheresse, suivie des pluies tardives du mois de juin qui ont engendré des inondations préjudiciables aux cultures. Et pour couronner cette série noire, la canicule a fini par donner le coup de grâce à une grande partie des cultures. Selon notre interlocuteur, l’État devrait se pencher sur ces pertes subies par les agriculteurs en procédant à l’indemnisation de ces derniers.

Iheb

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