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Ali Aoun à Mila : L’encouragement de l’investissement en crédo

Le Ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a effectué, avant-hier jeudi 24 août, une visite de travail et d’inspection à la wilaya de Mila. Il s’est rendu dans la zone d’activité de la commune d’Oued Seguen, dans la zone industrielle de Chelghoum Laid, à la SONARIC (Société Nationale de Réalisation des Industrie Connexes) et à la Semoulerie Beni Haroun, dans la ville de Ferdjioua.

Encourager l’investissement…

Le ministre a insisté sur l’encouragement de l’Etat aux actions d’investissement et a appelé les autorités locales à faciliter la tâche aux opérateurs de la région, afin qu’ils puissent concrétiser leurs affaires économiques dans les meilleurs délais. A Oued Seguen, le ministre s’est rendu dans l’EURL Groupe Hamel, une entité spécialisée dans la production de la tôle d’acierprélaquée, première entreprise de son genre en Algérie. Aoun a loué les efforts déployés par cette entreprise,d’une capacité annuelle de 45.000 tonnes par an et qui permettra la génération de 126 postes de travail direct et 500 indirects,pour le développement d’un créneau qualifié d’« original et prometteur ».Il dira dans en substance : « L’entreprise a un avenir prometteur. C’est l’unique entité privée du genre en Algérie. Elle va fournir l’industrie automobile et les unités de fabrication d’articles électroménagers en matière première et participera, par ricochet, à améliorer les indices d’intégration du produit local dans l’industrie nationale ».Sur place, Aoun a procédé à la remise de l’attestation d’investissement au propriétaire de l’usine, qui sera opérationnelle en novembre prochain. Parmi les différents projets qui ont obtenu des attestations de concession, citons un groupe de production d’articles médicaux, un centre d’hémodialyse et une usine de matériaux de construction. Dans ce contexte, une unité de production et de stockage de produits pharmaceutiques, réalisée par un investisseur privé,a également été visitée par le ministre. Avec une enveloppe de 300 millions de dinars, cette structure permettra la production annuelle de 140.000 unités de réactifs, l’objectif, à terme, étant de fabriquer des « matières à valeur ajoutée », selon Halim Bouchelif, directeur général de l’entreprise, qui souligne que dex exportations se font d’ores et déjà vers la Tunisie.

…et menacer les contrevenants

Dans la zone industrielle Bougrana, de la ville de Chelghoum Laid, le ministre a inauguré une usine de production de cellules photovoltaïques. Mohamed Hamoud, directeur général du projet a précisé que son entité, érigée sur une superficie de 6.500 mètres carrés, produit actuellement, 250.000 panneaux solaires par an, soit l’équivalent de 100 mégawatt. «J’emploie actuellement 35 travailleurs, avec l’extension prévue dans le plan d’investissement, j’atteindrai les 750 employés et 500.000 supports solaires par an», a-t-il expliqué. Toujours dans la même zone,le ministre a présidéla cérémonie de remise de sept attestations de concession, à autant d’investisseurs privés. A cette occasion, il a appelé les investisseurs en question à lancer, dans les meilleurs délais, les travaux de construction de leurs unités, en menaçant que toute défaillance pourrait conduire au retrait de l’assiette foncière attribuée. « Nous sommes là pour encourager l’investissement. Les autorités sont tenues de faciliter et de simplifier les procédures administratives aux opérateurs. Mais tout retard dans le lancement des travaux de construction des unités industrielles de la part de ceux-ci ne passera sans doute pas sans mesure de rétorsion. On est là, à votre service ; mais en cas de complaisance, on reprendra notre bien. Que cela soit clair ! » En outre, Aoun a indiquéque les travaux d’aménagement de cette zone industrielle ont atteint un taux de 90%. Alors que le taux de raccordement aux réseaux d’Alimentation en Eau Potable (AEP) et d’assainissement, oscille entre 85 et 87%.

Augmenter la production de SONARIC et rénover la semoulerie Beni Haroun

En milieu d’après-midi, le ministre s’est rendu dans la ville de Ferdjioua, où il a inspecté deux usines publiques, à savoir la Société Nationale de Réalisation et de gestion des Industries Connexes (SONARIC) et la Semoulerie Beni Haroun. A la première entité, spécialisée dans la production des chauffages, des chauffe-bains et des cuisinières, avec plus de 60.000 unités par an, le ministre a plaidé pour le développement du taux d’intégration. Il a appelé les responsables à trouver des fournisseurs nationaux au lieu de recourir à l’importation, pour les composants entrant dans la fabrication des appareils produits par l’usine. Signalons que le P-D.G du Groupe SONARIC, Djamel Chakdid, approché sur place par L’Est Républicain, a indiqué : « Le taux d’intégration est de 75% pour les chauffage et entre 40 et 45% pour les chauffe-bains ». Il a de plus révélé que les chaudières murales produites par la SONARIC de Ferdjioua, sont d’une excellente qualité etles moins chères du marché, étant cédées à seulement 83.000 dinars. Par la suite, la délégation ministérielle s’est rendue à la semoulerie Beni Haroun, relevant du groupe AGRODIV, où la chaine de production de la semoule de blé dur et de la farine de blé tendreont été inspectées. Le ministre y a plaidé pour la modernisation des chaines de production. « Il faut rénover l’outil de production. Il faut investir dans ce créneau ». Il est à souligner que les équipements de production, vieux d’environ trente ans, commencent en effet à montrer des signes de vétusté.

Kamel B. / AG

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