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Bras de fer entre syndicats des enseignants et administration : Une « saga » sans fin à l’université Ferhat Abbas de Sétif

L’intersyndicale des enseignants de l’université Ferhat Abbas de Sétif-1 ne décolère pas. Après le sit-in tenu le jeudi 19 octobre devant le siège du rectorat afin de réaffirmer haut et fort leurs revendications qu’ils qualifient de légitimes, les enseignants affiliés à deux syndicats ont décidé de poursuivre, voire de durcir leur mouvement de protestation dans les prochains jours.

C’est du moins ce qu’ils ont notifié, noir sur blanc, dans un communiqué signé par la fédération nationale des enseignants relevant de l’Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA) et le Syndicat National des Enseignants-chercheurs Hospitalo-universitaires (SNECHU). Tout en exhortant leurs collègues à rester mobilisés, les deux syndicats représentants des enseignants ont souligné la nécessité d’engager d’autres démarches pour aboutir à la satisfaction de leurs revendications. Ils ont également demandé au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de dépêcher en urgence une commission d’enquête pour constater de visu ce qu’ils ont qualifié de « mauvaise gestion du dossier de la commission des œuvres sociales par l’administration de l’université », ainsi que « le problème de logement et les conditions de travail lamentables, y compris le manque de bureaux, de locaux pédagogiques et d’autres moyens tels que les ordinateurs ». Ils évoquent également un « manque de respect, des intimidations, un harcèlement et des représailles de certains responsables du campus ». Le communiqué a aussi signalé « un manque d’information, une absence de transparence et d’équité dans le dossier de perfectionnement à l’étranger, ainsi qu’une absence de commodités dans la restauration et le foyer ». Pis encore, les syndicalistes ont affiché leur mécontentement quant au « mépris affiché envers les enseignants et leurs syndicats, ainsi que l’entrave à l’exercice syndical et l’absence de transmission des procès-verbaux de réunions aux présents », lit-on dans le même document. Les rédacteurs du communiqué, dont une copie nous a été adressée, ont signalé : « Le recteur avait rejoint le rassemblement et il s’en est suivi un dialogue stérile en raison de son campement sur ses positions et de sa partialité manifeste envers les travailleurs au détriment des enseignants. Il n’a montré aucune volonté de résoudre les problèmes des professeurs, même s’il a finalement avoué que la constitution de deux commissions ou sous-commissions des œuvres sociales est tout à fait légale mais nécessite des démarches administratives qu’il n’a pas entamées jusqu’à présent ». A ce propos, ils ont souligné que « depuis son installation dans ce pose, le recteur n’a engagé aucune démarche vis-à-vis des autorités locales ». Les représentants des syndicats ont tenu à rappeler, dans leur communiqué, qu’ils condamnent fermement « l’insouciance des responsables par rapport aux préoccupations des enseignant, le parti pris de l’administration envers les travailleurs au détriment des enseignants qui sont pourtant majoritaires, et l’installation non conforme de la commission des œuvres sociales avec l’absence d’un procès-verbal comportant la signature de tous les membres ». Le ministre de tutelle est une fois de plus interpellé pour mettre fin à ce bras de fer qui ne dit pas son nom afin d’assurer le bon déroulement de l’année universitaire qui risque d’être compromise.

Faouzi Senoussaoui

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