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A quoi servent ces « machins » ?

En moins d’une semaine, l’Algérie a émis de sérieuses réserves sur les communiqués finaux de deux organisations, l’une arabe et l’autre islamique, censées défendre le droit inaliénable du peuple palestinien, qui se fait massacrer au nez et à la barbe de la communauté internationale. Les délégations algériennes à la réunion extraordinaire de la Ligue Arabe et l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), n’ont pas hésité à exprimer verbalement et par écrit leurs sérieuses réserves sur les contenus des déclarations finales, adoptées par ces vénérables entités prises quasiment la main dans le sac de… l’indignité. Jugez plutôt : le makhzen, devenu le gendarme de l’entité sioniste au sein de l’OCI, a insidieusement tenté d’introduire des passages dans un projet de déclaration de l’Organisation sur la Palestine, dans lequel il fait l’éloge, tenez-vous bien, « des efforts du roi » en sa qualité de président du comité Al Qods ! Au moment où l’armée d’occupation sioniste commet un véritable holocauste à Ghaza, le makhzen a cru bon de mettre sur un pied d’égalité la responsabilité de la résistance palestinienne et celle de l’agresseur israélien. Le représentant tunisien a eu raison d’exploser de colère, en criant haut et fort que ce même « roi du Maroc, qui préside le Comité Al Qods accueille le Premier ministre sioniste, Netanyahou, d’origine marocaine ». De même que l’Algérie a émis des réserves, sur la teneur de la déclaration finale de la réunion arabe d’urgence sur la situation en Palestine, lors de sa session extraordinaire, qui s’est tenue mercredi dernier dans la capitale égyptienne, Le Caire. Les membres de la vénérable Ligue Arabe n’ont pas trouvé mieux (ou pire c’est selon) que de souligner, dans leur déclaration finale, exiger « une cessation immédiate de la guerre israélienne dans la bande de Ghaza et condamner les massacres de civils des deux côtés » ! Autrement dit, aux yeux des « frères arabes », les Palestiniens sont aussi condamnables que les militaires assassins de Netanyahou. C’en est à tomber à la renverse ! Elle est osée et odieuse cette démarche, qui consiste à mettre le bourreau et la victime dans le même sac. C’est précisément ce que la représentation algérienne au sein de la Ligue arabe a fait savoir, en prenant ses distances vis-à-vis de « tout ce qui assimile le droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination pour établir un État souverain sur la base des frontières de 1967, aux pratiques de l’entité sioniste qui viole les chartes et les résolutions de la légitimité internationale ». La question coule alors de source : Que fait encore notre pays dans ces organisations occidentalisées et désormais aussi « sionisées » ?

Par Imane B.

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