Conséquence d’une normalisation assumée : Le Makhzen dans les bottes d’Israël

Le Maroc ne fait plus entendre sa voix. Depuis le 7 octobre date de l’offensive inédite menée par la résistance palestinienne contre Israël, le Makhzen s’est cloitré dans une attitude plus qu’équivoque, qui exprime son alignement pro-israélien. Malgré l’effervescence de l’opinion publique marocaine, sensible à la tragédie que vit aujourd’hui le peuple palestinien, Rabat n’en fait pas cas et continue à parasiter par tous les moyens les sommets arabes et islamiques dans le but de dévoyer une quelconque prise de position, qui va à l’encontre de ceux à qui la monarchie marocaine a prêté une allégeance illimitée. Ni les bombardements quasi quotidiens avec leurs lots de morts et de blessés, ni le blocus criminel imposé à Ghaza, n’ont fait réagir une diplomatie prompte à mobiliser ses réseaux dès qu’il s’agit de l’Algérie. Un silence assourdissant, qui renseigne sur le profond malaise régnant au sein d’un sérail au sujet d’une normalisation aux multiples risques. Le Maroc officiel qui entré définitivement dans les bottes de l’armée israélienne est allé jusqu’à condamner les « attaques de civils d’où qu’elles viennent ». Ce refus de se positionner de manière claire, malgré l’horreur et les souffrances infligées à une population civile séquestrée, est très affligeant à tout point de vue. Les courtisans du roi ont beau à clamer avec un excès de zèle affirmé que c’est de la « realpolitik », ce n’est surtout pas cette position qui va convaincre une grande partie de l’opinion marocaine où des voix appelant à la fermeture du bureau de liaison israélien au Maroc et l’expulsion de son représentant commencent à s’élever. Selon Le Point, « le conseil de sécurité nationale israélien a recommandé aux Israéliens de ne pas se rendre au Maroc ». Pendant ce temps, la rue continue de se mobiliser en remettant en cause la normalisation. Mais jusqu’où irait cette mobilisation ? De toutes les manières, rien ne prouve qu’elle aille durer dans le temps étant donné le recul des libertés publiques. Mais une chose est plus que sûre. L’allégeance du Makhzen à l’entité sioniste continuera à mettre à nu les dessous d’une normalisation avec un occupant dont le but est d’imposer une autre occupation, celle du Maroc au Sahara occidental.

M.M