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Les (faux) frères arabes 

Les « frères » arabes sont aux abonnés absents, depuis le début des massacres en série de Palestiniens à Gaza. Les dirigeants arabes, si prompts à « gueuler » et à discourir à n’en plus finir, quand il s’était agi de casser du sucre sur le dos de l’Iran et du Yémen, ont subitement avalé leurs langues. Les râles de dizaines de milliers d’enfants et de femmes palestiniens, martyrisés par les criminels de Netanyahou, ne semblent pas les émouvoir outre mesure. Tout se passe comme si les grandes gueules, que sont notamment MBS des Al Saoud et MBZ des émirats, sont aux anges, face à la terrifiante purification ethnique que l’armée d’occupation sioniste commet à Ghaza. Le fait est que ces deux États du Golfe, ayant normalisé leurs relations avec Israël, publiquement pour Abou Dhabi et secrètement pour Ryad, n’ont pas trouvé mieux (pire plutôt) que d’organiser des méga concerts, animés par des vedettes mondiales comme Shakira, Sherine Abdel Wahab, ou encore notre Cheb Khaled national, devant se produire en fin de semaine. C’est à peine croyable que le pays qui abrite les deux lieux saints de l’Islam ose commettre un tel sacrilège, au moment même où des centaines de Palestiniens sont massacrés sans pitié à Ghaza ! Même l’Égypte du maréchal Abdel Fattah Al Sissi a curieusement cessé d’être « Oum Dounia » ! Jadis épicentre du nationalisme arabe et cœur battant du monde dit arabe, l’Égypte d’Al Sissi a disparu des radars. La seule fois qu’il a osé prendre la parole, était pour proposer au gouvernement de Netanyahou de déporter les habitants de Ghaza vers le désert de Néguev en Israël ! Faut-il vraiment s’étonner d’une telle imbécilité, d’un raïs d’Égypte, qui a décidément bien du mal à être à l’aise dans le costume présidentiel ! Malheureusement pour les pauvres palestiniens, ils ne peuvent plus compter sur le soutien, ne serait-ce que verbal, de leurs « frères » arabes. Ces derniers ont clairement choisi leur camp… L’axe du mal s’est déplacé et fait des ravages à la « Oumma », plus que jamais désincarnée. Seule l’Algérie et quelques autres nations plus au moins audibles, tentent de prêter main forte aux Palestiniens de Ghaza qui ont compris leur douleur. Ironie du sort, mis à part le Bahreïn, aucun pays arabe ayant normalisé ses relations avec l’entité sioniste n’a jugé utile de prendre ses distances, alors que plus de 10.000 Palestiniens ont déjà été assassinés. En revanche, des pays non-arabes, à l’instar de la Turquie et non-islamiques, à l’image du Honduras, de la Colombie et du Chili, ont rappelé leurs ambassadeurs de Tel Aviv. La Bolivie, située à mille lieues de Ghaza, a même rompu ses relations diplomatiques avec l’entité sioniste ! Moralité : Il y a de vrais et de faux frères. Aux Palestiniens de distinguer entre les deux et de tirer les bonnes conclusions.

Par Imane. B

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