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Crise économique et flambée des prix à Guelma : Les familles modestes s’enfoncent dans le désespoir

Les bourses modestes et notamment les familles démunies de la wilaya de Guelma sont désespérées car elles sont dans l’impossibilité totale d’acquérir les produits indispensables pour faire bouillir la marmite de la maisonnée. Les prix ont pris une ascension déconcertante depuis plusieurs mois, et ce phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur, au grand dam des consommateurs qui ne savent à quel saint se vouer. Des citoyens se sont rapprochés de notre journal pour décrier cette situation qui les pénalise dans leur vie quotidienne. Ammi Azzedine, un retraité d’une société nationale, visiblement à bout de nerfs, nous déclare : « Sincèrement, nous n’avons plus les moyens financiers pour subvenir aux besoins de nos foyers. Les prix des fruits et légumes, des féculents, des viandes et des œufs se sont envolés et nous sommes désarmés face à ce phénomène récurrent. Les promesses des pouvoirs publics pour enrayer cette envolée des prix n’ont pas eu d’effets puisque les commerçants, avides de gains faciles, désarçonnent les mères et pères de familles ». D’autres interlocuteurs abondent dans le même sens et décrivent comment leur qualité de vie se détériore au fil des ans. Un sexagénaire égrène les prix des légumes, des haricots blancs, des pois chiches, des boites de conserves, du lait pasteurisé, du café et autres qui donnent le tournis à tout un chacun. Une vieille dame rencontrée aux abords d’une supérette se lamente : « Un plateau de trente œufs est proposé à 680 dinars et la vente au détail est fixée à 25 dinars l’unité. Imaginez que ce vendeur empochera 750 dinars en optant pour cette formule. C’est du jamais vu ! Que font les services de contrôle censés appliquer les lois de la République ? Hélas… Nous n’avons que les yeux pour pleurer ». D’autres interlocuteurs interviennent dans la discussion pour déverser leur colère et leur ras-le-bol. Un quinquagénaire, accompagné de son épouse, vocifère : « Salarié dans le secteur privé, père de quatre enfants, je perçois un salaire mensuel de 38.000 dinars qui ne me permet pas de faire face à mes obligations de chef de famille. Comment subvenir aux besoins de trois enfants scolarisés, aux soins, à la nourriture, aux frais de charge et aux dépenses imprévues ? Je défie quiconque de me fournir la recette magique ». En l’espace de quelques semaines, les viandes blanches ont enregistré une augmentation insensée car le kilo est passé de 380-400 dinars à 540-560 dinars. Nous avons assisté à des scènes pénibles au cours desquelles des personnes âgées ont dû se contenter de quelques ailes de poulet taxées à 450 dinars le kilo. Une mère de famille explique que ces morceaux de deuxième choix lui permettront d’agrémenter des plats ordinaires pour la maisonnée. Un octogénaire intervient : « Nous interpellons les pouvoirs publics aux fins de réagir promptement car le coût de la vie empire dangereusement. Nous n’avons plus de classe moyenne et nous ne pouvons plus nous permettre du poisson, des viandes rouges, des fromages, des fruits de saison. Nous vivotons et nous sommes en droit de prétendre à une meilleure qualité, pour peu que les pouvoirs publics s’impliquent pour enrayer cette gabegie ».

Hamid Baali

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