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Un haut cadre de la Justice l’a annoncé à Sétif : Vers la création d’instances d’arbitrage internationales

Le directeur des Affaires civiles et du Sceau de l’Etat au ministère de la Justice, Ahmed Ali Salah, a indiqué avant-hier, 2 mars, à Sétif, que des efforts sont déployés par le ministère de tutelle en vue de créer en Algérie un ou deux tribunaux conformes aux normes internationales.

Dans une déclaration en marge d’un séminaire international sur « le  rôle de la défense dans la résolution des conflits via les moyens alternatifs : la médiation, la conciliation et l’arbitrage », organisé à l’initiative de l’organisation des avocats de la région Sétif en collaboration avec le syndicat fédéral des avocats allemands au club des avocats, sous le patronage du ministère de la Justice, le même responsable a précisé que « l’Algérie entretient de nombreuses relations avec des entreprises étrangères. Les éventuels problèmes et différends qui en découlent sont pour la plupart déposés dans des tribunaux d’arbitrage internationaux, raison pour laquelle le ministère de la Justice œuvre à étudier la possibilité d’installer un ou deux tribunaux d’arbitrage en Algérie selon les normes et critères internationaux, qui assurent la sécurité que demande l’investisseur étranger en particulier et qui remplacent le recours au tribunaux internationaux ».  Les thèmes de de cette journée d’étude axés sur « la conciliation », « la médiation » et « ’arbitrage » sont des méthodes ancrées dans la société algérienne, a souligné le même responsable, qui a ajouté que le législateur algérien a consacré ce qui est pratiqué dans la société et a donné le cachet officiel à ces méthodes utilisées dans la résolution des contentieux. Le même responsable a fait état de l’existence de plus de 2.000 médiateurs judiciaires agréés en Algérie, ajoutant que depuis l’installation de tribunaux de commerce spécialisés, « la procédure de réconciliation a commencé à donner davantage ses fruits », précisant « qu’un grand nombre d’affaires délicates et épineuses posées dans différents tribunaux du pays ont été résolues dans la phase conciliation ». Pour sa part, le président de l’Union Nationale de l’Ordre des Avocats (UNOA), le bâtonnier Brahim Tairi, a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par l’Algérie pour renforcer son arsenal juridique, notamment en ce qui concerne le recours aux moyens alternatifs pour résoudre les conflits, comme la médiation, la conciliation et l’arbitrage, considérés comme des outils importants pour solutionner les conflits. Il a ajouté que la rencontre a pour objectif, notamment, de mettre la lumière sur tous les défis dont fait face l’avocat dans ce domaine, et vise à permettre aux différents intervenants d’être au diapason de la tendance mondiale dans l’utilisation des moyens alternatifs considérés comme une approche plus efficace et souple dans la gestion des différents conflits. Les intervenants lors de cette rencontre, à laquelle ont pris part le représentant du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, et le wali Mustapha Limani, ainsi que plusieurs bâtonniers et leurs représentants, des présidents de cours de justice, des procureurs généraux et avocats d’Allemagne et de Tunisie et plus de 500 avocats de différentes wilayas du pays, entre autres, ont recommandé la nécessité de simplifier les procédures de la médiation judiciaire. Les participants à cette rencontre ont débattu de plusieurs points relatifs au thème à travers huit interventions présentées par des spécialistes et experts d’Algérie, d’Allemagne et de Tunisie, dont « la conciliation dans les crimes financiers », « la médiation en Allemagne et le rôle de l’avocat », « la conciliation dans l’article civil et commercial », « l’arbitrage et le rôle de l’avocat selon le droit allemand », « la médiation pénale » et « la neutralité de l’arbitre en droit tunisien ».

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