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Projets du constructeur automobile italien en Algérie : FIAT appuie sur l’accélérateur

Inaugurée en décembre 2023, la première usine du constructeur italien FIAT, dont la réalisation a comme objectif premier de jeter les fondements d’une véritable industrie automobile en Algérie, vient d’annoncer le lancement des travaux d’agrandissement du site de Tafraoui. C’est le manager de la région Afrique Moyen-Orient de Stellantis, qui l’a confirmé, dans un post intitulé « les progrès continuent pour Stellantis en Algérie », soulignant que le groupe automobile multinational est passé « avec deux ans d’avance sur son calendrier » à la deuxième étape de son projet industriel. Selon Ali Aoun, ministre de l’Industire et de la Production pharmaceutique, FIAT a été choisie « compte tenu de la notoriété du constructeur italien ». S’étendant sur 40 hectares, l’usine de Tafraoui, qui assemble la Fiat 500 hybride, connaitra donc une extension au lendemain de la sortie de son premier modèle. « Cette extension vise à intégrer des ateliers de peinture et de soudage de carrosserie des voitures, augmentant ainsi le taux d’intégration, et devrait créer jusqu’à 2.000 emplois supplémentaires », selon le même responsable, qui a précisé que « ces travaux permettront d’augmenter la capacité de production à 90.000 véhicules par an d’ici 2026, contre 60.000 actuellement ». Il est à signaler que « l’accord de partenariat signé le 22 novembre 2022 prévoyait l’intégration, en 2025, de la peinture et la soudure dans le processus de fabrication, pour voir l’emboutissage suivre dès 2026 ». L’usine devrait alors s’étendre sur une superficie de 120 ha, dont 40 ha dédiés à l’usine Fiat et 80 ha pour les fournisseurs de l’usine désirant s’implanter industriellement en Algérie. Le manager de la région Afrique Moyen-Orient à Stellantis a souligné dans son post que l’usine FIAT en Algérie s’inscrit dans la stratégie globale 2030 du constructeur, qui envisage de faire de l’Algérie un pôle industriel stratégique et une plateforme d’exportation pour le toute la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient). Si la ligne d’assemblage de la Fiat 500 Hybride a été la première à entrer en activité, celle du Doblo devrait la suivre durant ce mois de mars. Par ailleurs, il est à signaler que douze équipementiers locaux ont été retenus. Il y a deux mois, le président du secrétariat technique pour le suivi du dossier des véhicules au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique affirmait que le secteur automobile algérien connait « une dynamique notable », indiquant que « 30 demandes d’installation d’usines automobiles ont été enregistrées par le ministère ». Le même responsable a rappelé les ambitions de l’Algérie de « transformer l’industrie automobile en un secteur durable et générateur de valeur ajoutée et d’emplois, avec un impact significatif sur l’économie et la société algériennes ». Dans le même contexte, il convient de souligner que l’usine FIAT sera prochainement suivie par l’ouverture de l’usine du constructeur chinois, Chery. À long terme, l’Algérie envisage d’accueillir huit constructeurs automobiles et de créer un environnement propice à un développement de qualité d’une industrie renforcée par un riche réseau de sous-traitants composé essentiellement de PME (Petites et Moyennes Entreprises) algériennes.

Mohamed M.

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