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Les modèles de partenariat réussis à l’étude à Sétif : Quand l’expertise reste dans les coulisses…

En partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) El-Hidab de la wilaya, l’Université Ferhat Abbas (UFAS) a organisé, jeudi 28 mars, au soir, la deuxième édition du « Café business ». La rencontre s’est déroulé au dôme du Park Mall, affichant complet. Le but du conclave, rehaussé par la présence de Mustapha Limani, wali de Sétif, était de créer une synergie entre la sphère académique et le secteur économique. Les premiers intervenants, Mohamed El-Hadi Latrèche, Ali Mansouri et Mustapha Limani, respectivement recteur de l’UFAS, président de la CCI et chef de l’exécutif, sont unanimes à souligner que « le Café business est la plateforme idoine pour l’échange d’idées et la production de solutions aux problématiques du monde économique ». Avant d’ouvrir le débat, Chawki Bourakba, doyen de la faculté des sciences économiques, s’est longuement étalé dans la présentation de l’établissement, créé en 1978. Ne maitrisant pas le volet partenariat, l’orateur s’est, le moins que l’on puisse dire, entremêlé les pinceaux, au grand dam des présents et de ses collègues -les principaux initiateurs de partenariats gagnant-gagnant. Les opérateurs économiques de la wilaya auraient aimé écouté Pr. Abdelghani Harrag, créateur de la langue arabe standard sur tous les systèmes mobiles et intelligents vendus par Alcatel-Lucent partout dans le monde. L’expertise de l’universitaire, dont les recherches portent actuellement sur les énergies renouvelables, aurait profité aux porteurs de projets. La présence du Pr. Yacine Benguerba, travaillant sur le prolongement de la durée de vie d’une source énergétique, aurait donné au rendez-vous une autre dimension. « Entamé en 2017 en collaboration avec des chercheurs algériens et étrangers (italiens, émiratis, palestiniens et saoudiens), le projet passe désormais de l’expérimentation au laboratoire à l’échelle industrielle. Propriété intellectuelle de Sonatrach qui a bien voulu faire confiance aux universitaires algériens, le projet est à la fois rentable et bénéfique pour notre compagnie nationale. A l’université de Sétif, nous sommes fiers de coopérer avec le conseil scientifique de la compagnie pétrolière, constituée de compétences de haut rang. La confiance de Sonatrach est la meilleure des reconnaissances », nous disait Pr. Yacine Benguerba, chef de projet et enseignant au département de génie des procédés à l’UFAS où le partenariat gagnant-gagnant est une réalité palpable. La coopération UFAS-Sekceram en est l’exemple concret : « L’entreprise qui utilisait dans sa formulation de départ pratiquement 70 % de matières premières importées s’est tournée vers l’UFAS où elle a trouvé l’appui scientifique et technologique. Plus d’une quarantaine de matières premières locales (argiles, sables, feldspaths, kaolins, …), issues de différents gisements du pays ont été étudiés. Les équipements de pointes (diffraction des rayons X, fluorescence des rayons X, granulométre laser, analyseur thermique différentielle, …) combinés aux compétences locales avérées, dont des spécialistes en technologie des céramiques, ont permis de réussir cette expertise. Les résultats ont conduit à l’intégration de ces matières premières locales dans les entrants de la fabrication des tessons des carreaux céramiques. Ce partenariat a, en fin de compte, mis un terme à l’importation d’une grande partie de matières premières (argiles, …). Actuellement, les carreaux céramiques produits par Sekceram sont complétement à base de matières premières locales ». Ceci n’est qu’une infime partie de partenariats réussis, malheureusement éludés…

Kamel Beniaiche

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