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Le maire met fin à la polémique : « La salle Atlas de Biskra ne sera pas démolie »

Le Président de l’Assemblée Populaire communale (APC) de Biskra, Tarek Djoudi, est longuement revenu, dimanche 31 mars, sur les ondes de la Radio des Ziban, sur l’affaire de la salle de cinéma Atlas qui défraye la chronique locale depuis que des travaux d’aménagement d’une cantine scolaire en ce lieu ont été lancés par la municipalité (voir notre article de jeudi 21 mars).

Pour rappel, depuis que ces travaux touchant à une salle attenante au théâtre de plein-air de la salle Atlas, connue des plus anciens sous le nom de « Casino », l’association Mosaique, investie dans la protection du patrimoine historique, architectural et culturel de la Reine des Ziban, mène une campagne de dénonciation de ce qu’elle qualifie d’« agression caractérisée sur un monument revêtant une valeur multidimensionnelle ». Elle accuse même la municipalité d’agir en dehors du cadre légal et d’ourdir le sombre dessein de vouloir la destruction de la salle Atlas. « Ce sont des allégations mensongères et dénuées de tout fondement. Je suis resté bouche-bée en prenant connaissance de tout ce qui a été dit et écrit sur ce sujet. Il n’a jamais été question de démolir la salle Atlas mais juste d’y aménager un réfectoire temporaire pour les élèves d’une école primaire mitoyenne. Nous avons publié des avis de consultation pour trouver un bureau d’étude spécialisé en restauration architecturale pour la salle Atlas et la mairie des Lions. Mais pour le moment, ce marché est infructueux. Nos détracteurs sont dans la désinformation et la tromperie de l’opinion publique. La salle Atlas ne sera pas démolie. Il semble que la destruction de l’Hôtel du Sahara leur soit restée au travers de la gorge. Cette ancienne bâtisse constituant un danger pour la sécurité publique a été rasée en vertu d’arrêtés municipaux émis par plusieurs précédents présidents de l’APC et le terrain appartient légalement à l’Office de Promotion et de Gestion Immobilière (OPGI) », a plaidé l’édile de Biskra. Poussant son réquisitoire à l’endroit de ses contradicteurs, Tarek Djoudi a expliqué qu’à son arrivée à la tête de l’APC, seulement 18 écoles primaires avaient des cantines scolaires servant des repas chauds. Elles sont maintenant 94 écoles sur 95 à bénéficier de ce service en application des directives du président de la République. La réalisation d’une cantine scolaire pour le bienfait de nos enfants ne touche en rien à l’intégrité de la Salle Atlas, a-t-il réitéré. « J’aurais aimé que l’on évoque le sort fait à la maison de Larbi Ben M’hidi, au centre de torture de la cité Dhalaa ou au colonel Chaabani au lieu de geindre et de pleurer sur des vestiges de l’époque coloniale où nos parents ne pouvaient pas entrer dans les salles de cinéma et les grands hôtels. Je demande à nos détracteurs de faire preuve de crédibilité et de vérifier le fond de chaque action avant de propager des mensonges et de fausses informations induisant en erreur les habitants de Biskra », a-t-il lancé au terme de l’émission radiophonique animée par Naime Loumachi.   

Hafedh Moussaooui

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