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Mohamed Laâgab a réagi à « l’affaire » Farid Alilat : « En tant que citoyen, il est le bienvenu dans son pays »

Le ministre de la Communication a profité de son passage avant-hier jeudi à Oran, pour réagir officiellement à l’interdiction d’entrée du journaliste Farid Alilat, refoulé samedi passé par la Police Aux Frontières (PAF), après avoir passé la soirée du vendredi dans les locaux de la Police Judicaire, à l’aéroport international d’Alger, selon sa version des faits publiée sur sa page Facebook. Évidemment, l’affaire a vite pris une dimension internationale, du fait de l’effet focus des réseaux sociaux, où l’Algérie est de nouveau mise en accusation pour « atteinte à la liberté d’expression », un procès contre lequel se défend le ministre de la Communication, qui replace les choses dans leur véritable contexte, loin des versions « aprioristes ». C’est la position inamicale envers l’Algérie du journal dans lequel Farid Alilat travaille qui est à l’origine de la mesure de refoulement et non sa qualité de citoyen algérien qui est mise en cause, a indiqué le ministre, pour qui le citoyen Farid Alilat « est le bienvenu dans son pays. » « L’Algérie n’a pas expulsé et n’expulsera aucun de ses enfants. À une époque où les pays n’étaient pas en mesure de rapatrier leurs enfants, durant la pandémie sanitaire, l’Algérie a déployé des efforts considérables pour rapatrier tous ses enfants de diverses régions du monde et transférer gratuitement d’autres communautés arabes », a tenu à rappeler Laâgab. « Des pouvoirs publics pareils n’abandonnent jamais leurs enfants et la question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l’égard de l’Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes, tantôt des informations exagérées, et n’évoque jamais tout ce qui est positif en Algérie », argumente le ministre. Non sans raison d’ailleurs, car le mensuel fondé par le franco-tunisien Bachir Benyahmed, le 17 octobre 1960 à Paris, a une ligne éditoriale traditionnellement hostile à la politique algérienne, préférant, dans son choix de ligne, réserver dans ses reportages ses éloges au Makhzen, décrit dans un style idyllique pendant que tout ce qui se fait en Algérie est regardé avec des lorgnettes noires. « Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s’immisce de manière sournoise dans l’exercice du travail journalistique, cela est inacceptable », a souligné le ministre, qui a expliqué que « séparer les deux est difficile, mais en tant qu’algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisi de prendre des positions hostiles à l’Algérie et ceci est intolérable ». Et pour conclure et surtout fermer cette parenthèse, le ministre a tenu également à rappeler «que nous avons environ 56 correspondants de 36 établissements médiatiques étrangers, représentant 18 pays, et dans le cadre de la parution de différents textes d’application des nouvelles lois sur l’information, les portes restent ouvertes aux médias étrangers désirant désigner des correspondants en Algérie ou d’ouvrir des bureaux, dans le cadre de la loi algérienne et le respect mutuel », CQFD.

H. Khellifi

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