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Statut particulier, salaires et valorisation de la recherche : Plus de 500 chercheurs saisissent Tebboune

Révision du statut particulier et du régime indemnitaire, valorisation de la recherche scientifique, facilitation du travail des chercheurs… Ce sont en partie les revendications des chercheurs permanents de l’enseignement supérieur, soulignées dans une lettre ouverte qu’ils ont adressée au président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Signé par 549 chercheurs permanents dans différentes universités et différents centres de recherche, le document énumère les revendications de cette catégorie, en vue de « valoriser le chercheur et la recherche scientifique en Algérie ». « Monsieur le Président, malgré les directives et les recommandations que vous avez toujours données et préconisées en faveur de la promotion et de l’encouragement de la recherche scientifique en Algérie, le statut du chercheur permanent, récemment publiée au Journal Officiel, est en deçà de nos aspirations et a déçu tous les chercheurs permanents. Plus encore, le texte entrave notre travail de chercheurs académiques. La raison en est que nous n’avons pas été impliqués dans l’élaboration de ce texte, qui encadre notre carrière professionnelle et sociale », expliquent les signataires. Selon le document, la « recherche scientifique est la base de la renaissance et du développement et le moyen qui permet à la société de se construire avec ses dons et ses créations, et contribue à améliorer la qualité de notre vie et à apporter des solutions aux défis auxquels nous sommes confrontés dans divers domaines ». « Cependant, la situation actuelle des chercheurs permanents ne leur permet pas d’exercer au mieux leur noble profession au service de leur pays et ne leur permet pas de se consacrer à la créativité, qui est la base de la recherche scientifique. La nouvelle loi organique n’a pas suffi à répondre à nos besoins. Au contraire, elle ignore nos demandes, restreint notre liberté professionnelle, académique et gèle le potentiel du chercheur permanent », dénoncent-ils. C’est pourquoi ils demandent au chef de l’État de « prendre en considération nos revendications pour enrichir le statut du Chercheur permanent, afin d’améliorer nos conditions professionnelles et sociales ». Ils réclament ainsi le « soutien nécessaire à leur recherche, en allouant un budget plus important aux projets de recherche scientifique afin que notre pays, l’Algérie, soit au rang des pays développés ». Les signataires estiment en outre aussi qu’il faut « donner aux centres de recherche la possibilité de proposer des projets de doctorat en fonction de leurs orientations et de leurs capacités », et « passer de l’évaluation annuelle des chercheurs à l’’évaluation des projets de recherche selon leur calendrier spécifique et fournir tous les moyens pour leur réalisation ». Poursuivants, ils exigent « l’ouverture du dialogue sur la question de l’affectation de chercheurs permanents au mentorat d’entrepreneurs et de start-ups », ainsi que « l’augmentation de la durée et le budget des formations et des stages à l’étranger ». Les chercheurs réclament aussi une augmentation réelle de leurs salaires, « par la révision du salaire de base et une révision complète du régime indemnitaire des chercheurs permanents en augmentant la valeur de la bourse de créativité et de la bourse de qualification scientifique et en ajoutant de nouvelles bourses telles que la bourse de danger et la bourse de publication internationale ». Par ailleurs, ils demandent « l’activation du congé scientifique et l’extension du congé annuel avec la création de congés trimestriels ». « Nous soulignons également la nécessité de réduire le temps de travail hebdomadaire et de créer un système hybride entre le travail en personne et le travail à distance, tout en supprimant tous les obstacles administratifs liés au mouvement des chercheurs permanents dans leur cadre universitaire naturel et économique, ce qui leur permet de trouver un équilibre entre les tâches de recherche, d’enseignement et d’économie. Cette flexibilité améliore la productivité des chercheurs et leur permet d’accomplir leurs tâches plus efficacement, tout en maintenant la qualité de leur travail et en parvenant à un bon équilibre professionnel », lit-on encore dans cette lettre.

Samir Rabah

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