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Candidature à la présidentielle : FLN et le RND : le wait and see

Le FLN et le RND s’attellent depuis l’annonce des présidentielles anticipées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à embrayer sur l’ambiance électorale, multipliant ces derniers jours sorties sur terrain et réunions du staff, histoire de voir sur quel pied danser. Si des partis comme l’UCP et le PT n’ont pas trop procrastiné pour annoncer leur participation à la course électorale, désignant à la candidature leurs patronnes, respectivement Zoubida Assoul et Louisa Hanoune, ce n’est pas encore le cas du FLN et du RND, pour lesquels le choix est autrement plus difficile. Malgré une apparente autonomie, qui leur permet théoriquement de désigner leurs propres candidats, d’autant qu’ils sont largement majoritaires au sein du Parlement, les directions actuelles n’ont pas pris de décision. Une navigation à vue qui caractérise leurs attitudes respectives sur la scène, tout en cherchant la direction du vent. En tous cas, les responsables des deux partis multiplient les appels du pied en ce sens, à travers des messages subliminaux en faveur d’une candidature du consensus, leur argument massue étant « la situation géostratégique », qui exige selon eux de « transcender les égoïsmes et les narcissismes partisans. » « L’élection présidentielle constitue une étape charnière pour l’État, la position du FLN sera connue à l’issue de la réunion de son Comité central, qui se tiendra juste après la convocation du corps électoral, le 8 juin prochain », expliquait, très prudent, le nouveau secrétaire général du PFLN, lors de son passage avant-hier mardi au Forum d’El Moudjahid. Même tonalité prudente au RND, qui prône une approche consensuelle : « Le RND, conformément au principe de consensus responsable, prôné lors de son dernier congrès et émanant de sa conviction que l’Algérie est construite par tous et protégée par tous, surtout à la lumière des contextes régionaux et internationaux actuels, est ouvert à l’examen de toute démarche débouchant sur une coalition ou à un consensus en relation avec les prochaines élections présidentielles. » Et de poursuivre en expliquant que la quête d’une coalition au lieu d’une candidature interne au parti est dictée par le contexte géopolitique, qui exige l’alliance des forces politiques dans des groupements forts, pour faire bloc face aux menaces qui pèsent aujourd’hui sur notre pays, mettant en péril sa stabilité et sa sécurité. « En tant que force politique consciente de l’ampleur des menaces qui ciblent l’Algérie, le RND est prêt à contribuer au succès des prochaines élections présidentielles, en mobilisant toutes ses forces et tous ses acteurs, notamment les militants, les élus, les dirigeants et les sympathisants, afin de concrétiser cette démarche, car il s’agit d’une étape extrêmement importante pour préserver les acquis », plaide le chef du RND.

H. Khellifi

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