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Diabète et complications cardiovasculaires : Formation internationale pour 1.600 médecins à Sétif

Le cours international de formation médicale continue « Diabète et facteurs de risque cardio-vasculaires », lancé il y a 21 ans par une équipe de spécialistes à Sétif, et qui s’est interrompu en 2020 en raison de la Covid-19, a repris de plus belle. Organisée du mercredi 1er au mardi 7 mai, cette édition, comme les précédentes sera marquée par la participation du Dr. François Babinet, néphrologue et secrétaire général de la Société Francophone de Néphrologie, de Dialyse et de Transplantation (SFNDT).

Cent-dix médecins généralistes venant des quatre coins du pays prennent part à cet événement, qui constitue la continuité d’une formation ayant bénéficié à pas moins de 1.600 médecins algériens et à une centaine d’autres en provenance de pays africains, qui ont acquis des notions sur la prise en charge optimale des patients diabétiques, en assurant la prévention, le dépistage, le diagnostic, le suivi et le traitement. Les cours, dispensés par une quarantaine de spécialistes issus des secteurs public et privé, visent à atteindre onze objectifs bien définis par le comité scientifique, présidé par Pr. Abdelmadjid Lacheheb. Pr. Rachid Malek, initiateur et administrateur du cours et président du comité d’organisation, nous a déclaré : « Nous avons l’idée d’initier ce cours lorsque nous avons constaté que 8,8 % des personnes dépistées étaient diabétiques et que le diabète était méconnu chez 50 % d’entre elles. Nous nous sommes posé plusieurs questions, notamment comment assurer les dépistages et surtout comment prendre en charge et prévenir le diabète et les maladies cardiovasculaires ». Et de préciser : « Prendre en charge tout ce beau monde nécessite la formation d’une armée de médecins généralistes. Il faut leur enseigner tous les détails de la spécialité, notamment le diagnostic précoce. Dans un premier temps, nous avons lancé le cours au niveau régional (à l’est du pays, NDLR) pendant trois ans, puis nous avons élargi aux autres régions du pays pendant trois autres années avant de le rendre international en formant pour plusieurs pays africains, y compris maghrébins ». Avec beaucoup d’émotions et de satisfaction, Pr. Malek évoque le parcours des vingt éditions. Il dira à ce propos : « Grâce aux généralistes formés présents dans toutes les maisons de diabète, dans les établissements publics de santé de proximité, dans les cliniques et même dans les cabinets privés, nous constatons une amélioration de la prise en charge des patients vivant avec le diabète. Nous pouvons dire que nous avons un bon retour au vu des dépistages, des participations à des études et même à des enquêtes internationales, à l’instar de l’enquête Diabète et Ramadhan) ». Et de renchérir : « Nous sommes parvenus à réduire le nombre de diabétiques méconnus et par ricochet, à diminuer les complications de cette maladie sournoise. Nous sommes passés de 50 % de diabétiques méconnus à 30 % ». De son côté, le vice-président du comité d’organisation, Dr. Mohamed Fouzi Rezig, n’a pas caché que le choix des médecins à retenir pour cette formation, qui suscite un très grand engouement et a gagné en notoriété à l’échelle nationale et internationale, est très laborieux et se complique d’une année à l’autre. « Chaque année, nous devons traiter entre 350 et 400 demandes pour une centaine de places. Nous avons certes établi des critères de sélection, cependant cette tâche reste très difficile. Il est à noter que durant les 21 années écoulées, nous avons traité plus de 6.000 demandes et nous n’avons pu en honorer que le tiers », souligne le numéro deux du comité d’organisation.

Faouzi Senoussaoui 

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