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Israël ordonne l’évacuation de la ville : Voie ouverte à un massacre

La conjoncture politique internationale, les alliances dites et non dites et les intérêts des pouvoirs occultes ont voulu que ça soit ainsi. Au moment où les dirigeants des Emirats arabes unis expriment leur « tristesse » et leur « compassion » à Israël à l’occasion de la commémoration de la shoah, l’armée israélienne achevait les derniers préparatifs avant de lancer une attaque terrestre d’envergure sur Rafah. Les Israéliens ont commencé hier, tôt le matin, l’évacuation des zones périphériques de la ville frontalière du Sinaï où s’entassent plus d’un million 500 000 réfugiés palestiniens, en préparation d’une opération militaire imminente. Les habitants de l’est de Rafah ont été sommés de se déplacer immédiatement vers ce que l’entité sioniste appelle la « zone humanitaire élargie » d’Al-Mawasi. « Le processus d’évacuation a commencé sur le terrain, de façon limitée. Les habitants évacuent dans la terreur et la panique », a déclaré un responsable du Croissant-Rouge palestinien, précisant que les zones désignées à évacuer abritaient environ 250 000 personnes, dont de nombreuses personnes déjà déplacées depuis d’autres zones de la bande de Ghaza. « Ma famille et moi, treize personnes, ne savons pas où aller », a déclaré à l’AFP Abdul Rahman Abu Jazar, 36 ans, habitant d’un quartier à évacuer : les « zones humanitaires indiquées sont déjà surpeuplées, sans place pour planter des tentes ou écoles où nous abriter », a-t-il dit. « Il n’y aucun hôpital dans cette zone », a-t-il poursuivi. « Cette zone est déjà saturée et dépourvue de services de base », s’inquiète déjà Jan Egeland, directeur de l’ONG Norwegian Refugee Council. « Elle n’a pas la capacité d’accueillir le volume de personnes qui cherchent actuellement refuge », ajoute-t-il. Dans un communiqué, le Secours islamique a souligné que les Palestiniens installés à al-Mawasi vivaient déjà dans une grande précarité. « Les civils qui y sont réfugiés disent qu’ils continuent à être confrontés à des frappes ainsi qu’à de graves pénuries alimentaires ». « Il n’y a pas d’infrastructures, tout a été détruit, il y a beaucoup de décombres », décrit Jean-Raphaël Poitou, en charge du Moyen-Orient pour Action contre la faim, qui mentionne aussi le danger des munitions non explosées qui pourraient joncher cette zone. Des images satellites révèlent que l’armée israélienne a déployé environ 300 véhicules militaires près des frontières de Rafah. Netanyahu a déclaré que ses troupes entreraient à Rafah, que les négociations sur un échange de prisonniers aboutissent ou non. En réponse, le Hamas a averti Israël qu’il paierait un lourd tribut si ses forces pénétraient à Rafah. La question est de savoir maintenant si l’armée israélienne va pénétrer dans Rafah, après que le Hamas ait annoncé avoir accepté la proposition de cessez-le-feu avec Israël. Le bilan de l’agression israélienne a augmenté à 34 735 martyrs et 78 108 blessés depuis le 7 octobre dernier. Des milliers de victimes sont toujours sous les décombres et jetés sur les routes, sans possibilité de les atteindre par les ambulances et les équipes de la protection civile. Si Israël venait à mettre à mettre à exécution ses menaces d’attaquer Rafah, ce serait tout simplement un désastre et un énième acte génocidaire commis dans l’impunité la plus totale par l’Etat sioniste. Une « opération terrestre à grande échelle » sur la ville de Rafah aura certainement pour conséquence une tragédie humanitaire dont l’impact sera terrible sur le plan planétaire. A  l’heure où nous mettions sous  presse, nous avons appris que l’acceptation par le Hamas d’une trêve a reçu une fin de non-recevoir par l’entité sioniste, ce qui ouvre la voie à un massacre. Cela est d’autant plus prévisible que  l’entité sioniste cherche à saboter tout projet de paix pour concrétiser son dessein criminel.

Mohamed Mebarki/Ag

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