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Véritable pôle culturel voué à l’abandonà Skikda : Qui sortira la maison de la culture du marasme?

La maison de la culture Mohamed Siraj de Skikda, située entre les cités Cami Rossi (Les frères Saker) et Amar Chetaibi, devrait plutôt être qualifiée de palais. Contenant bibliothèque, salon dexposition et ateliers, en plus dune cafétéria ouverte toute la journée, ce monument architectural a été inauguré par l’écrivain et poète Azzedine Mihoubi, ex-ministre de la Culture. S’étendant sur 5.000 mètres carrés, il et était considéré, lors de son ouverture en 2015, comme un trésor culturel à même d’enflammer la vie artistique et culturelle de la région. Cependant, les choses ne se sont pas passées comme prévu et cette structure demeure toujours inexploitée. A ce propos, Mohamed Tahar Aissani, médecin spécialiste en anatomie et cytologie pathologiques et poète très intéressé par la scène culturelle et l’histoire de la ville de Skikda, indique : « La maison de la culture Mohamed Siraj, cette infrastructure dans laquelle soixante millions de dinars ont été investis et qui accueille une équipe permanente composée de cinquante employés, offre une gamme impressionnante d’équipements : une salle de conférence d’une capacité de 600 personnes, des laboratoires de langues et de photographie, une galerie d’art, deux bibliothèques dont une pour enfants, une salle polyvalente, ainsi qu’une variété d’ateliers et d’espaces d’animation et d’exposition ». Et de déplorer : « Cependant, les années ont passé et il est regrettable que cette possibilité exceptionnelle reste largement dépassée. Comme l’avait judicieusement souligné Mihoubi, la grandeur de la structure ne suffit pas à elle seule pour redonner vie à la scène culturelle. La clé réside dans la création de contenus et d’activités culturels qui stimulent la créativité et répondent aux attentes d’un public avide de découvertes ». Soulignant que cet établissement était censé redorer le blason de la scène culturelle dans la wilaya, Dr. Aissani enchaine : « Il semble que le message clair délivré lors de la cérémonie d’ouverture en 2015 par l’ex-ministre, exhortant à ouvrir les portes de cette institution aux artistes et travailleurs culturels, soit tombé dans l’oubli. En témoignent également les neuf autres lieux fermés depuis cinq ans, qui auraient dû être une rampe de lancement pour les talents, artistes et artisans locaux. Au lieu de cela, ces espaces se sont transformés en décors de crime, teintés de rouille et de puanteur, une toile obsédante qui entraîne le déclin de l’identité culturelle de Skikda ». « Face à cette richesse abondante des ressources, les autorités locales doivent agir immédiatement et ouvrir les portes de ces structures inexploitées depuis longtemps. Il est temps de laisser s’épanouir la créativité et de fournir une plate-forme d’expression aux artistes et artisans pour partager leurs talents avec la communauté. Ces dynamiques culturelles futures enrichiront non seulement Skikda sur le plan artistique, mais pourront également contribuer de manière significative au développement économique local », a-t-il déclaré en guise de conclusion.

Imed Moues

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