L’actuelle assemblée communale met le paquet pour redorer le blason de la ville de Sétif, placée en « hibernation » des années durant. Les chantiers ouverts ici et là dénotent de la volonté des locataires de l’hôtel de ville de tout entreprendre pour sortir le chef-lieu de wilaya de l’ornière, notamment en matière d’éclairage public et de réhabilitation du réseau, ressemblant dans certains endroits à un véritable champ de patates, même si le plus dur reste à faire. Sachant que le laisser-aller de la précédente assemblée est gigantesque, les résultats des gros investissements consacrés sont palpables. Ils n’échappent à personne. Néanmoins, certains points noirs risquent de mettre leur grain de sel dans cette nouvelle dynamique. Le décor de la chaussée de la cité des 124 logements (l’ex-SNTR), où l’entreprise chargée des travaux de rénovation de la chaussée n’a pas accompli sa mission en totalité, est déplorable. Les deux trous (avaloirs) « ornés » par un amas de pierres et de sable dérangent aussi bien les riverains que les automobilistes, devant manœuvrer pour se frayer un chemin. Perdurant depuis un certain temps, cet état de fait ne dérange apparemment pas l’entreprise qui a terminé le gros des travaux et plié bagages. Face à cette situation frisant le burlesque, une question nous taraude l’esprit : où sont passés les chargés du suivi de la commune ? Les responsables concernés ont-ils procédé à la clôture du dossier alors que deux trous béants « abîment » une opération qui a coûté les yeux de la tête à la trésorerie de la collectivité ? Dubitatifs, des riverains qui se sont approchés de notre rédaction s’expliquent mal un tel « oubli ». « On ne comprend pas la manière de faire de l’entreprise, laquelle a plié bagages. Dire que les travaux ne sont pas totalement achevés. Le laxisme des services concernés de la commune qui n’ont certainement pas jugé utile de superviser et de contrôler le chantier a fait le reste. C’est dommage. On ne peut passer sous silence le manquement des différents intervenants. En procédant de la sorte, ces derniers donnent un coup de massue aux efforts de l’actuelle équipe communale qui ne lésine pas. Celle-ci fait de son mieux pour réussir la mise à niveau de l’agglomération mise en quarantaine pendant de longues années », empestent nos interlocuteurs, invitant le maire et ses principaux adjoints à venir constater le RER (reste à réaliser) d’une entreprise qui n’a pourtant pas été désignée pour la réalisation de « travaux d’Hercule ». Ne mâchant pas ses mots, un autre riverain enfonce carrément le clou : « Les nouveaux avaloirs se trouvent dans mon garage depuis plus d’un mois. Au lieu de venir prendre son matériel, terminer le travail et honorer ses engagements, l’entreprise désignée fait dans l’école buissonnière ».
Kamel Beniaiche
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