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Drame du journalisme palestinien  : La liberté d’expression assassinée 

La célébration, cette année, de la journée internationale de la liberté de la presse,  n’a pas la même saveur que celle des années précédentes. Un machin nommé Netanyahou et sa machine génocidaire  donnent  plutôt  à ce 3 mai une senteur macabre, avec la mort qui rode à Ghaza depuis le 7 Octobre dernier. L’illusion pour les journalistes de glaner quelques acquis supplémentaires dans le domaine des libertés se heurte au dessein criminel sioniste. Un chiffre donne  toute la mesure  au plan sioniste qui priorise l’assassinat collectif des journalistes qui font leur métier sur le front. Au moins 103  journalistes, dont l’écrasante majorité  sont des Palestiniens, ont été tués par l’occupant sioniste. Au moins 16 autres ont été blessés. Ce nombre, éligible à la hausse, si un cessez-le feu ne venait à intervenir, dévoile toute l’horreur et le caractère prémédité de  l’objectif sioniste d’assassiner la liberté d’expression pour taire la vérité et la cacher à l’opinion internationale qui jusqu’au génocide de Ghaza  ne connaissait  de la vraie nature du sionisme que la partie émergée de l’iceberg. « Les  journalistes tués  ne sont pas des chiffres, pour paraphraser le SG de RSF qui spécifie que ce sont là autant de voix que le sionisme a réduites au silence. Des  témoignages en moins sur la catastrophe qui se déroule en Palestine, Une centaine  vies éteintes. » Depuis  le 7 octobre, aucun endroit de Ghaza n’est sûr, aucun journaliste de Ghaza n’est épargné, et le massacre continue La presse occidentale qui se targue de faire de la liberté d’expression et du devoir d’informer  sa raison  d’être et s’érige en donneuse de leçon en la matière, troque toujours cette vertu contre la propagande de basse facture, pour répercuter la voix de son maître, le gendarme  du monde  qui soutient l’entité sioniste à qui il a donné procuration de faire la guerre  et  un permis de tuer en bonne et due forme .L’exercice du véto contre le cessez- le feu ,voire même contre la trêve humanitaire l’atteste expressément.   Il en est de même pour ces organisations de défense des droits et des  libertés qui font dans la politique de deux poids deux mesures et ne voient que les atteintes à ces droits et libertés dans les pays où la démocratie est encore  à l’état d’apprentissage, taisent volontiers tous les crimes qui sont perpétrés par leurs bailleurs de fonds et sacrifient ainsi le devoir d’informer en se mettant au service du  plus  fort. Est-il normal de rester silencieux quand des journalistes  sont emprisonnés, torturés et tués à Ghaza ? Le black-out, l’omission, les fake news sont légion dans les médias occidentaux inféodés aux objectifs  du sionisme   et qui se surprennent à devenir partie prenante  d’une guerre qui n’est pas celle  du journaliste, loin s’en faut. Le génocide de Ghaza n’est pas un cas isolé. Dans la guerre contre l’Irak ou encore celle contre la Libye les médias occidentaux ne se sont pas affranchis du réflexe de soumission aux Etats les plus puissants pour faire l’offre avilissante de sous-traitants de guerre.  En ce 3 mai, une pensée à tous les journalistes et particulièrement ceux morts en martyrs à Ghaza pour que triomphent  les idéaux de liberté et de paix.

Saïd Lamari

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